Romans pour les lecteurs de 8 à 10 ans

Poursuivons sur cette nouvelle page la découverte des romans pour les enfants qui lisent déjà seuls.

Ce que j'en pense :

Pour commencer cette nouvelle page, je vous propose l'histoire, sous forme de blog, de Jeanne Poésie, une jeune fille malicieuse, pétillante et profondément gentille. Jeanne vit à Paris, écrit un blog, et fréquente dans une école un peu particulière : il s'agit de l'Open World School dont le projet est d'enseigner de nombreuses langues étrangères et d'ouvrir les élèves à d'autres cultures. C'est pourquoi des défis sont organisés via l'informatique entre les différentes écoles "Open World", ce qui facilite les échanges entre les élèves de toutes les nationalités. A travers ce "roman-blog", Jeanne nous présente sa vie, sa famille, Paris et les grands monuments ; elle décrit également ses états d'âme sur la société qui l'entoure.

C'est un roman très joliment illustré et destiné plus particulièrement aux toutes jeunes lectrices. Il est à noter que ces dernières pourront retrouver tout l'univers de Jeanne Poésie sur le site Internet ludique et éducatif de museworld. Je finirai en précisant que Jeanne Poésie correspond avec deux amis Kate, la Londonienne, et Giulia, l'Italienne - deux personnages qui ont chacune leur tome dans la collection. 

Les premières lignes pour vous donner envie :

"J'ai neuf ans (bientôt dix !) et depuis quelques jours j'ai très envie de commencer à écrire un journal, MON journal.

Pourquoi ? Parce que j'aime écrire et que je ne veux pas oublier toutes les choses qui me traversent la tête !

Quand j'en ai parlé à Chloé, ma copine et aussi ma voisine, elle m'a dit que je ferais mieux de créer mon blog. "Comme cela, tu pourras même faire lire ce que tu écris à quelques amis si tu veux..."

C'est une bonne idée ! Mais Chloé, ne serait-elle pas un peu curieuse ? J'ai demandé à Helena, mon professeur, de m'aider à créer mes premières pages et... ça y est, je vais pouvoir écrire aujourd'hui les premières pages de mon blog !

J'habite à Paris dans le quartier Montorgueil. C'est un endroit magique, un village à l'intérieur de la ville. Montorgueil, c'est ici que j'ai grandi avec mon frère et ma soeur : Oscar et Nina.

MON-TOR-GUEIL, c'est comme un marché, un endroit plein de monde, surtout le week-end. Des rues étroites, bordées de commerces, où l'on trouve ce qu"il y a de meilleur à manger. C'est beau, coloré, gai et ça sent bon..."

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Ce que j'en pense :

Benjamin est un jeune garçon qui a besoin de repères forts dans sa vie pour se sentir bien : les minutes qu'il s'accorde dans la salle de bain, l'heure du départ pour partir à l'école, le trajet toujours le même... Rien ne doit perturber cet équilibre, son équilibre. Oui, Benjamin est comme ça : tout doit être à sa place sinon... Ca l'énerve. Et ce jour-là, tout va de travers : les horaires ne sont pas respectés. Tout le monde dans la famille court dans tous les sens pour essayer de rattraper le temps. Mais voilà : Benjamin a raté le bus de ramassage.  Pour lui, hors de question d'aller à l'école autrement, même si finalement il se résoud tant bien que mal à attendre le taxi que son père a demandé. Tout la famille part et laisse Benjamin devant la maison à attendre le taxi, qui n'arrive pas... Benjamin est donc livré à lui même, mais malgré son âge il n'est pas capable de se débrouiller tout seul. Il va donc passer la journée dans le bus en espérant arriver à son école, puis va se retrouver au port de Marseille... Comment va-t-il finalement rentrer chez lui ?

Ce roman est une histoire de vie, celle de Benjamin qui était trop pressé de sortir du ventre de sa maman et qui est autiste. Le récit est celui de Benjamin qui se raconte ;  et cela permet au lecteur de mieux saisir ses pensées, ses émotions, sa sensibilité... Un roman à la fois drôle et émouvant pour mieux comprendre ces personnes et leur famille.

Les premières lignes pour vous donner envie :

"- Benjamin, dépêche-toi, nous allons être en retard.

Ca, c'est la grosse voix de papa Christian quand il fait semblant d'être en colère pour que je traîne pas trop dans la salle de bain. Mais moi je sais bien qu'il me reste encore deux minutes de mon temps à moi. C'est tous les matins pareil, sauf le samedi et le dimanche où je peux dormir plus longtemps. Les jours d'école, par contre, il faut que je respecte les horaires.

Les horaires, c'est quelque chose de très important. Si on ne les respecte pas, ensuite tout marche de travers. Et moi, oh oh, ça m'énerve !

L'horaire du réveil qui sonne, c'est sept moins le quart. Même que j'ai du mal à prononcer le sept, tout le monde comprend cinq heures moins le quart et souvent on me demande pourquoi j'ai besoin de me lever si tôt. Et moi, ça, ça m'énerve.

A partir de là, j'ai quinze minutes pour prendre mon petit déjeuner. C'est un moment très important afin de se sentir en forme pour le reste de la journée. En général, c'est mon frère qui me le prépare à l'avance. Il est sympa avec moi, Alexandre. Lorsque j'arrive dans la cuisine, mon bol est déjà rempli de corn-flakes et il y a la bouteille de lait qui attend à côté. Prête à être versée."

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Ce que j'en pense :

Ce roman, c'est l'histoire d'une toute jeune fille, Mathilde, qui vit une vie heureuse, remplie de jeux, de rires et de quelques chagrins par-ci, par-là. Mais un jour elle se réveille avec une profonde tristesse qu'elle n'a pas vu venir. Son père essaie alors d'imaginer tous les moyens, toutes les blagues possibles pour lui faire retrouver le sourire. Mais voilà : Mathilde est toujours aussi chagrinée. Son père va tout de même réussir à découvrir ce qui trouble tant le coeur de sa petite fille. Il va alors tout mettre en oeuvre pour que le sourire de Mathilde réapparaisse sur son visage.

Ce livre est une jolie histoire sur les sentiments entre père et fille, sur les premiers émois amoureux, le tout écrit avec beaucoup d'humour. Dans la même collection, il existe également : Mathilde est tous les animaux et Mathilde à la déchetterie.

Les premières lignes pour vous donner envie :

"Mathilde n'a jamais pleuré comme ça.

Bien sûr, ce n'est pas la première fois qu'elle pleure. On peut pleurer de beaucoup de choses, dans une vie, et Mathilde compte quand même un certain nombre d'années. Impossible d'avoir vécu tout ce temps sans pleurer. Ce ne serait pas humain.

On peut chouiner, pleurnicher, pleurer à chaudes larmes, à gros bouillons, à fendre l'âme, comme un veau, comme une vache, comme une Madeleine, ou sangloter.

Les pleurs serrent le coeur et serrent la gorge, pendant que les poings serrent les mouchoirs en papier tout déchirés, les mouchoirs en tissu tout entortillés. Les pleurs font gonfler les paupières, rougir les joues, trembler les mentons, courber les têtes, couler les nez, zigzaguer les lèvres, et s'écrouler en mille morceaux dégoulinants tout l'intérieur du corps.

Les pleurs adoucissent les brutes les plus épaisses. Les pleurs sont les mots des taiseux. Les pleurs désarment les armés, étêtent les crâneurs. Il faut connaître cet état salé, liquide et démuni pour savoir ce qu'est la vie.

On peut pleurer de joie, de chagrin, de colère, de peur, de vexation, d'émotion artistique et de douleur physique, et c'est ce que Mathilde a déjà fait."

Et vous, qu'en pensez-vous ?