D'autres contes pour les lecteurs débutants.

Accompagnez vos enfants dans la lecture de ces contes où se mêlent les mondes féériques et les récits les plus forts en émotions.

Ce que j'en pense :

Voici un conte qui ressemble étrangement à fameuse histoire de La belle et la bête : une belle jeune fille qui rencontre un jour un homme terrifiant. Mais ici il n'y a pas de magie, ni de fée. Il s'agit d'une rencontre entre deux personnages que tout oppose : l'origine sociale, le lieu de vie, l'âge, l'aspect physique. Tout est fait pour que leur rencontre n'est pas lieu. Et pourtant, par la magie du conte, Annabel va faire la connaissance de celui que tout le monde appelle la bête : un être solitaire vivant au cap enragé.
Dominique Demers nous raconte une belle histoire richement illustrée à la peinture : les illustrations nous emportent dans ce monde d'opposition par les couleurs, par la mise en scène des éléments. Un bel album à feuilleter et à rêver.

Les premières lignes pour vous donner envie :

Annabel vivait avec son père dans une petite anse aux berges couvertes de lavande. De la fenêtre de sa chambre, elle contemplait souvent le château perché au sommet du cap Enragé.
C'est là qu'habitait celui qu'oon avait surnommé la Bête. On aurait dit un géant, mystérieux et sauvage. Un masque de cuir fin dissimulait son visage, et une écharpe rouge était nouée à son cou. Tous les habitants de la côte le craignaient. Ils le disaient cruel et d'une laideur épouvantable.
Annabel était si jolie qu'au village, on l'appelait la Belle. Ses yeux étaient bleu lavande, et lorsqu'elle souriait, tout s'illuminait. Annabel rêvait de rencontrer la Bête. Elle s'inquiétait de le savoir si seul et détesté."

Evous, qu'en pensez-vous ?

Ce que j'en pense :

Par ce conte, le lecteur renoue avec la tradition des histoires merveilleuses que l'on raconte à Noël. Ici, c'est celle d'un petit sapin planté au milieu d'une forêt. Il rêve de devenir grand : jamais satisfait de ce qu'il est, il espère qu'enfin on vienne le chercher. Il rêve de devenir le mât d'un bateau, de devenir le plus beau des sapins de Noël... Enfin le grand jour arrive : les bûcherons l'arrachent à sa forêt et l'emmenent bien loin. Le petit sapin devenu grand est promis à une belle soirée de Noël. Mais après avoir été au coeur de la forêt, qu'adviendra-t-il de lui ? Quel projet les hommes lui ont-ils réservé ? Peut-être regrettera-t-il sa vie au coeur des forêts et sa jeunesse ?

Ce conte classique est ici joliment illustré par Bernadette. C'est une histoire à raconter aux jeunes lecteurs pour les inciter à profiter de leur jeunesse.

Les premières lignes pour vous donner envie :

"Tout là-bas, dans la forêt, il y avait un joli petit Sapin. Il jouissait d'une très bonne place, avec du soleil et de l'air ; autour de lui poussaient de nombreux camarades plus grands que lui, des pins et des sapins. Mais ce petit Sapin était très impatient de grandir. Il se moquait du chaud soleil comme de l'air frais, et il ne faisait même pas attention aux enfants du village qui passaient en babillant, quand ils allaient cueillir des fraises ou des framboises. Quand leurs pots étaient pleins, ou qu'ils avaient enfilé leurs fraises sur une paille, ils s'asseyaient près du petit arbre et s'écriaient : "Regardez comme il est mignon, ce petit-là", ce qui ne plaisait pas du tout au petit Sapin, qui rêvait d'être grand. L'année suivante, il prit un noeud, et l'année d'après, un noeud encore plus haut, car on peut dire l'âge des sapins en comptant leurs noeuds.

"Oh ! Si seulement j'étais aussi grand que les autres, soupirait le petit Sapin, je pourrais déployer mes branches autour de moi et, du haut de ma cime, dominer le monde entier ! Les oiseaux viendraient faire leurs nids dans mes branches, et je ploierais majestueusement au grès du vent."

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Ce que j'en pense :

Pour poursuivre cette nouvelle page sur la présentation de contes, je vous propose la lecture de L'anneau de Jade, un conte qui nous fait découvrir la culture et les traditions chinoises. Cet album, c'est l'histoire d'un vieil homme très riche qui vit seul avec sa fille. Celui-ci est veuf et chérit sa fille au point de répondre à tous ses désirs quels qu'ils soient : un pavillon de lune, un bateau joliment décoré de verdure, un pont de pierre dans le magnifique jardin de leur maison... Chaque souhait exprimé par la jeune femme est assouvi dans ses moindres détails et dans les plus brefs délais. Mais, un jour, Kung Shi Fair fait la connaissance d'un jeune pêcheur. Leur amitié se tisse jour après jour malgré leurs différences : lui est pauvre, elle très riche ; lui vit d'un côté de la rivière et elle de l'autre. Leur amour est cependant très fort et ils décident de se marier. Mais pour cela, il leur faut l'assentiment du père de Kung Shi Fair. Si ce dernier semble accepter, il impose de nombreuses conditions afin de repousser toujours un peu plus ce mariage...

Pam Conrad propose ici un beau conte traditionnel dans lequel on découvre une culture chinoise très poétique. De plus les illustrations de Susan Saelig Gallagher mettent en valeur la douceur poétique du texte, mais également la société chinoise. En effet, chaque page est accompagnée par une grande illustration très détaillée et réaliste. Un très bel album.

Les premières lignes pour vous donner envie :

"Il y a très, très longtemps, coulait une rivière nommée Wen. Elle passait entre les montagnes, à travers la campagne et au milieu d'un paisible village.

Sur ses rives, dans une grande demeure entourée de jardins luxuriants, vivait un riche marchand. Il n'avait pas d'amis, se promenait rarement dans ses jardins, ne jouait d'aucun instrument de musique mais il connaissait à l'unité près tout ce qu'il possédait - avec un pinceau, il enregistrait soigneusement chaque grain de riz, chaque tourterelle qui venait de naître, chaque bougie qui se consumait.

Tout le monde savait qu'il était veuf et qu'il avait une fille, Kung Shi Fair. Il la chérissait plus que tous ses biens. Et tout le monde pensait qu'elle était digne d'un tel amour.

Kung Shi Fair était une belle jeune fille, aux mains aussi petites que des étoiles de mer, aux pieds aussi rapides que des bécasseaux et aux cheveux aussi noirs que l'encre des parchemins de son père. Lorqu'elle fut devenue grande, tous les habitants du village se demandèrent qui elle allait épouser, car ils savaient que le marchand exauçait le moindre de ses désirs."

Et vous, qu'en pensez-vous ?